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Mad Songs

A la demande de Dimos Goudaroulis, directeur du Baroque Music Festival de Théssalonique, Miguel Henry a conçu en compagnie d'Andreas Linos ce nouveau programme, où se côtoient certains des plus grands compositeurs anglais du 17e siècle, interprétés par une équipe de choc.

En composant une "musique de fou (ou de folle)", Robert Johnson, John Blow ou Henry Purcell testent la puissance évocatrice de leur musique. Celle-ci se confronte en effet au paradoxe d'user de moyens très savants, contrôlés au plus au point, pour exprimer le dérèglement, la bascule dans la faillite de la raison.

Au-delà d'une rencontre avec des œuvres du passé, Mad songs est donc avant tout une rencontre avec un sujet brûlant d'actualité.

avec

Chantal Santon-Jefferysoprano

Andreas Linosdessus et basse de viole

Lukas Schneiderténor et basse de viole

Marion Le Moalhautbois et flûte à bec

Mélanie Flahautbasson et flûte à bec

Miguel Henrythéorbe et guitare

Bertrand Cuillervirginal et orgue

Le 17e siècle en musique, c'est l'invention de l'opéra. C'est donc aussi le siècle de la représentation, travaillant ce qui est apparent, mais tout autant ce qui peut nous tromper. Avec les Mad songs, il ne s'agit plus d'illusions, ou de passions qui nous aveuglent, il s'agit de la faillite de la raison elle-même. Le réel n'y est plus supportable et se produit l'inévitable : nous le transformons jusqu'au délire.

La folie n'est cependant pas cantonnée au rôle de repoussoir. La tragédie du délire le plus mortifère n'est en effet qu'un extrême révélateur, et il n'est pas difficile de réaliser combien la folie est quotidienne, présente dans tous les moments de la vie et liée autant à la tragédie qu'à la joie la plus débridée.

C'est aussi cette infinie variété que les musiciens du 17e siècle ont perçue. Et c'est aussi pour cette raison que leurs musiques nous parlent tant aujourd'hui : par l'infinie richesse de ce qu'ils ont à nous dire.

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